Le « Pact » est signé

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PAPEETE, le 16 juillet 2015 – Les sept membres du polynesian leaders group ont signé le Polynesian against climate threats jeudi après-midi sur le marae Taputapuatea. Un document chargé de sens qui doit porter la voix des territoires insulaires du Pacifiques sur la scène internationale.

Jeudi 15h30, Papa Maraehau entame un oreo sur le marae Taputapuatea. Le ciel menace. Chanteurs et chanteuses, de blanc vêtus, se tiennent assis derrière lui. Les membres du Polynesian leaders group (PLG) lui font face, visiblement émus. Suit un himene. Au final, les signataires du Polynesian agaisnt climate threats (Pact) se relaient pour apposer leur nom sur le document.

Le Pact est née d’un symposium scientifique qui s’est tenu début juillet à Papeete. Il a été discuté par les membres du PLG mercredi en séance de travail. Des points forts émergent de ce document. En introduction notamment il est dit que « Nous, le groupe de dirigeants sommes la voix du Pacifique. Nous souhaitons porter notre vision stratégique afin de contrer les effets dommageables du changement climatique ne limitant le réchauffement global à 1,5 degrés Celsius ». Concernant l’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes, le PLG demande à « poursuivre et renforcer les synergies entre les actions visant à aider tous les pays et territoires en matière d’adaptation climatique aux catastrophes naturelles, par la création de mécanisme d’assistance d’urgence.  »

Il est aussi question d’intégrité territoriale : « Nous demandons à reconnaître, dans le cadre de la Convention des Nations-Unies sur le droit de la mer, l’importance des Zones économiques exclusives pour les États et les territoires insulaires polynésiens dont la surface calculée en fonction des terres émergées et fixer de manière permanente les lignes de base établies en accord avec la convention sans tenir compte de la hausse du niveau de l’océan.  »

Pour ce qui est de la gestion de l’espace océanique commun aux territoires insulaires du Pacifique, le PLG entend baptiser « Te moana o hiva » l’espace continu des zones économiques exclusives, d’une surface cumulée de dix millions de kilomètres carrés. Un espace qu’il souhaite faire reconnaître comme l’n des plus grands puits de carbone du monde, à l’instar des plus grandes forêts. Enfin, le PLG appelle à l’aide pour sortir de sa dépendance énergétique, réclamant des « moyens techniques et financiers« . Autant de messages qui seront présentés lors de la COP 21 prévue en décembre à Paris.

La signature du Pact a conclu une journée de visites d’installations remarquables dans le cadre du changement climatique, sur l’île de Bora bora. La délégation comprenant les membres du PLG mais aussi, l’ambassadeur du Pacifique, Christian Lechery, la conseillère auprès du Président de la République pour les négociations internationales climat environnement, Marie-Hélène Aubert et le conseiller auprès du Président de la République pour l’outremer, Marc Vizy s’est rendu sur le site de la station d’épuration, de l’usine d’ultrafiltration de Povai, de l’usine de désalinisation par osmose inverse et enfin sur le site du Sea water air conditionning (SWAC). Les leaders ont parus « conquis », « intéressés« , « curieux« . Mais la plupart s’interroge encore sur les façons dont ils pourraient transposer ces technologies sur leur territoire. « Nous manquons de fonds et de compétences sur place.  » Ce à quoi Marie-Hélèe Aubert a répondu que « l’interaction au sein du PLG et la mise en forme d’un Pact est une première étape. Il est important maintenant que les territoires dressent la liste des fonds auxquels ils ont droit.  » Cette démarche demande du temps et des compétences spécifiques à débloquer.

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Source:: Thaïti info