La photo d’un ours polaire squelettique relance le débat sur la fonte des glaces

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ENVIRONNEMENT – Une photographe allemande a publié fin août sur Facebook une photo d’un ours polaire squelettique prise à Svalbard (en Norvège). Partagée plus de 35 000 fois sur le réseau social, cette image relance le débat sur le réchauffement climatique.

Pour la photographe, Kerstin Langenberger, le réchauffement climatique et la fonte des glaces menacent directement les ours polaires.

Elle déclare, dans la légende qui accompagne la photo que « Pour les touristes et les photographes de la vie sauvage, Svalbard (Norvège) est un endroit incontournable pour observer des ours polaires.« . Les visiteurs et passionnés avaient pour habitude d’y observer les ours polaires en bonne santé. Mais lors son dernier passage à Svalbard, elle explique : « j’ai vu des ours en bonne santé, mais j’ai aussi aperçu des ours morts ou en train de mourir, qui marchent sur les glaciers, à la recherche de nourriture.(…) Et j’ai réalisé que les gros ours sont presque exclusivement des mâles. Les femelles, elles, sont souvent plus minces. Elles restent sur la banquise toute l’année. Et avec le recul de la banquise, un peu plus chaque année, elles restent bloquées là où il n’y a pas beaucoup de nourriture. »

Un constat qui indigne les internautes qui ont partagé le cliché plus de 35 000 fois. Ce n’est pourtant pas le premier cliché à témoigner de la mort d’ours polaires. Paul Nicklen, un photographe de National Geographic, avait posté une photo d’un ours mort sur son compte Instagram, pris en 2014. (voir l’image en bas de l’article).
Le photographe expliquait avoir trouvé deux ours morts, « très maigres », à Svalbard. « Ils semblaient être morts de faim, comme si en l’absence de glace ils n’avaient pas pu chasser« , avait-il déclaré.

Selon Mashable, les morts prématurées d’ours polaires sont fréquentes ces dernières années. La fonte des glaces serait l’une des premières causes d’après Ian Stirling, professeur à l’Université d’Alberta (Canada) spécialisé dans l’étude de ces mammifères. Pour autant, selon lui, les clichés ne sont pas suffisants pour établir un lien avec la fonte des glaces. « D’après moi, cet ours est vraisemblablement mort de faim » a-t-il affirmé à propos de la photo de Paul Nicklen. Et pour l‘ours du cliché viral de la photographe allemande, il « ne paraît pas être victime d’un manque de proie » affirme Ian Stirling. « Il doit être vieux, malade ou blessé » a-t-il ajouté.

Rédaction web

Photographie de Paul Nicklen, un photographe de National Geographic

Last summer I traveled with a group of friends to Svalbard, Norway in search of polar bears. We went to my favorite spot where I have always been able to find bears roaming around on sea ice throughout the summer. On this occasion, however, we didn’t find any sea ice and we never found any bears alive. We did find two dead bears in this location and other groups found more dead bears. These bears were so skinny, they appeared to have died of starvation, as in the absence of sea ice, they were not able to hunt seals. In all of my years of growing up in the Arctic and later, working as a biologist, I had never found a dead polar bear. It is now becoming much more common. Through @sea_legacy and @natgeo we will continue to shine a light on our changing planet to convince the unconvinced. Please follow me on @paulnicklen to learn more about the effects of climate change. #polarbear #nature #wildlife #arctic #seaice @thephotosociety

Une photo publiée par Paul Nicklen (@paulnicklen) le 6 Sept. 2015 à 12h35 PDT

Post facebook de Kerstin Langenberger, avec le cliché de la photographe Allemande

For tourists and wildlife photographers, the main reason to come to Svalbard is to see polar bears. And yes, usually we…
Posted by Kerstin Langenberger Photography on jeudi 20 août 2015

Source:: TNTV