Boucan Canot : les files anti requins bientôt opérationnels

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« Ils devaient d’abord être livrés le 4 novembre, après le 8, puis le 20, le 24… ». Lorsque la société aura confirmé la fin du chantier, la mairie de Saint-Paul enverra sa cellule nautique pour valider le travail réalisé, vérifier qu’il n’y a aucune faille. Enfin, l’équipe municipale validera le chantier et signera l’arrêté ouvrant la zone sécurisée à la baignade et aux activités nautiques.

Deuxième tentative pour la mairie de Saint-Paul qui avait déjà installé des filets en octobre 2014. Or, à plusieurs reprises, les mailles ont cédé face à la houle et la ville a été marquée par l’attaque mortelle du jeune Elio Canestri en avril 2015, sur le spot des Aigrettes. Pas de quoi entâcher la motivation de la municipalité. Trois sociétés ont depuis eu l’occasion de réaliser leurs tests à Saint-Paul.

Cette fois-ci, les mailles font 40/40cm et ont été réalisées dans un matériau spécial. « Ce n’est pas un filet de pêche », insiste Patrick Florès. Le filet, plus résistant, s’étend jusqu’à 11 mètres de profondeur, du sable jusqu’au niveau de l’eau. Il est fixé au sol par des câbles horizontaux en acier, des chaînes remontent de quelques centimètres, soutenues par des flotteurs, elles constituent la base du filet. Long de 680 mètres, il est installé depuis la piscine naturelle de Boucan et s’arrête au niveau de l’hôtel Saint Alexis.

Une sécurisation des activités nautiques 320 jours par an

« Ce type de filet n’existe nulle part ailleurs dans le monde, assure l’élu de Saint-Paul. Dans d’autres endroits, ils sont placés en quinconce, pas en continuité, ou bien ils ne vont pas en bas ou en haut. Souvent, il y a des dommages collatéraux : des poissons ou des tortues pris dans les mailles. Avec les larges mailles de ce filet, ce n’est pas possible. On peut même dire qu’il permet de protéger la faune des requins bouledogues par exemple. »

Le problème de l’ancien filet : s’il cassait, il n’y avait aucun matériau sur place pour le réparer. « Il fallait attendre un mois et demi deux mois pour recevoir les matériaux de métropole », ajoute Patrick Florès. Le nouveau cahier des charges garantie une sécurisation des activités nautiques (baignades mais aussi surf, kayak, plongée…) 320 jours par an jusqu’à une houle de 4 mètres de hauteur avec 30% du matériel sur place (chaînes, flotteurs, filets…). L’entretien du filet sera également beaucoup moins coûteux pour la commune que le précédent qu’il fallait retirer à chaque fois que la houle dépassait 1m50 pour un coût de 8000 euros. Avec le nouveau filet, tout dégât constaté en dessous de quatre mètre de houle sera pris en charge par la société.

« Il va falloir être réactif et innovant, souligne Patrick Florès. Le but c’est que bientôt on puisse compter les jours où on n’a pas pu aller dans l’eau pour réaliser des activités nautiques et pas l’inverse. » Prochain spot équipé : Roches noires. Puis ce sera au tour de Trois Bassins et des Aigrettes. Des discussions sont d’ores et déjà en cours.

www.ipreunion.com

Source:: IP reunion